LA COMPAGNIE
Théâtres, musiques et leurs résonnances dans l’espace :
Depuis 2006, les spectacles de la Compagnie Sandrine Anglade privilégient les expériences et les rencontres autant que la diversité des moyens d’expressions pour faire vivre des textes questionnant le rapport de l’homme à sa quête de liberté, à sa conscience de soi et du monde.
Revisiter des répertoires oubliés, offrir de vivifiantes réflexions dramaturgiques sur des classiques, faire éclore des écritures poétiques ou contemporaines, ici s’inscrit notre désir d’habiter avec ambition, excellence et diversité l’espace théâtral et musical.
À l’écoute du monde et réunis autour de valeurs communes, tous les membres de la Compagnie cherchent à développer par tous les moyens la proximité avec les publics et ont l’ambition de créer les conditions d’une perception élargie du théâtre et de la musique pour permettre l’émergence d’un dialogue fédérateur et universel.
Ce pourquoi la compagnie se décline autour de 2 axes : les spectacles grand format et les expériences-spectacles du Laboratoire Citoyen.
HOMMAGE À CLAUDE CHESTIER (1950 — 2023)
ami, scénographe et paysagiste
Sandrine Anglade, 26 juillet 2023
Mon cher Claude,
Après trois années de courage, la maladie a eu raison de toi samedi 15 juillet dernier. Il était 5 heures du matin, la nuit s’est dissoute avec toi et tu t’es fondu dans l’infini de l’espace. Lui qui te fascinait tant, que tu n’as cessé de questionner, du jardin au théâtre, le Japon en perspective.
Nous avons fait ensemble le premier spectacle de la Compagnie. Nous avons lié ensemble des textes et des espaces. Nous faisions germer nos pensées et nos rêves pour construire des scénographies organiques. Nous les concevions comme des personnages qui respiraient le spectacle et lui donnaient son sens. Je crois ne m’être jamais écartée de ce souffle-là, d’un plateau de théâtre qui ouvre nos imaginaires partagés (artistes et spectateurs).
Paysagiste, puis scénographe, et depuis toujours jardinier de l’utopie, tu avais cette intelligence de la contemplation, de laisser naître l’occurrence des hasards et prendre ce que nous offre la matière brute, les rencontres avec les choses, avec l’espace. Encore fallait-il savoir s’en saisir, le lire, et le transcrire. Ta sensibilité, ton immense culture, ta passion pour le Japon ont ouvert des chemins dont tu fus partageur. Merci de toutes ces découvertes.
Tu as construit ta vie dans le chemin d’une utopie : celle d’une enfance au jardin japonais Albert Kahn où travaillait ton père, paysagiste. Au jardin, au théâtre, de l’un à l’autre vibrait ce souvenir.
Cette phrase que tu me traduisais du japonais « La beauté des manques en blanc »…
Je commence tout juste à la comprendre.
Tu vas me manquer, meilleur ami.
星の中で眠れ、友よ
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